Le programme AI for Social Good veut aider les femmes à percer dans l’industrie de l’IA

Le monde de la tech s’éveille à la nécessité d’être plus inclusif pour les femmes qui en font partie. C’est encore plus vrai lorsqu’on parle des femmes en position de leaderships dans les entreprises technologiques, qui comptent pour seulement 7% des CTO dans le monde. Comment remédier à ce déséquilibre? Voici la pensée fondamentale qui a mené à l’élaboration du laboratoire universitaire de l’Université McGill :AI for Social Good Lab.

« Le programme a été mis sur pieds pour donner une opportunité de perfectionnement technique à des femmes du domaine, et pour les préparer au marché du travail », explique Annie Devriese, directrice générale de la Maison Notman, qui a repris les rênes de l’initiative au nom de la Fondation OSMO, à la suite du départ d’Angélique Mannella, ancienne Vice-Présidente associée de l’Innovation et des partenariats à McGill.

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Le lab s’adresse à des femmes étudiantes en IA en fin de parcours ou diplômées depuis une ou deux années maximum, son objectif étant de les outiller avant leur entrée sur le marché du travail, leur permettre de développer un réseau dans cet environnement et les pousser vers des positions de leaderships. Il est d’une durée de six semaines, débute par dix jours d’apprentissage automatique et des cours pour une mise à niveau technique pour les participantes, à dessein de favoriser un environnement égalitaire où toutes les femmes ont accès aux mêmes connaissances techniques.

Des sommités en IA donneront ces cours, dont Doina Precup, professeur associée à McGill, chercheure au MILA et directrice du lab de DeepMind, et qui a d’ailleurs bâti le curriculum du d’AI for Social Good avec des étudiants gradués. Joëlle Pineau, elle aussi professeur associée à McGill et directrice du nouveau laboratoire en intelligence artificielle de Facebook à Montréal, fait aussi partie de noms de marque qui s’impliqueront dans le projet. « Un programme pour les femmes conçu par des femmes », atteste Mme Devriese.

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Les autres semaines du parcours focaliseront sur le mentorat, le développement de produit et la menée à terme d’une initiative en IA qui répond à un problème social, le tout ponctué d’un hackathon ouvert au public. « On veut autonomiser les femmes en IA, les aider à être des leaders », poursuit Mme Devriese. Que ce soit en tant qu’entrepreneures ou en se taillant une place de choix dans ce secteur, les femmes seront à la fois mises en relation avec de grosses boites dans l’industrie et pousser à piloter leur propre projet.

« C’est définitivement un lab de collaboration, poursuit-elle. Les commanditaires sont aussi impliqués en temps et en talent, ils donneront des cours, des conférences, des heures de bureau et du mentorat, en plus de l’argent ». Parmi ceux-ci on retrouve DeepMind, Element AI, CIFAR, IVADO, Desjardins Lab, Microsoft (Maluuba) et BDC. Ils contribueront à bâtir le réseau des participantes avec des partenaires comme MILA, Shopify et Real Ventures.

Le lab verra son premier anniversaire cette année à Montréal, mais sa vision est déjà ambitieuse. « Nous voulons que ça devienne un programme pancanadien », pointe Mme Devriese.

La sélection des participantes se fera par la revue de critères d’excellence académique et d’implication dans le domaine de l’IA. Des femmes de partout au Canada sont encouragées à poser leur candidature. Des bourses de voyage allant jusqu’à 1000$ seront remises en guise de compensation et le lab, gratuit, offrira en plus un soutien financier allant jusqu’à 2000$.