Le panel du 5@7 FinTech explique comment Montréal est devenue un leader en IA

5@7 FinTech: Artificial Intelligence in Finance, une rencontre d’information et d’échange sur l’intelligence artificielle (IA) et ses utilisations en finance, a pris place au DesjardinsLAB plus tôt ce mois-ci. « Nous voulons éduquer les gens, interagir avec la communauté et organiser plus de sessions comme celle-ci », explique Ilias Benjelloun, leader de l’innovation au DesjardinsLAB.

« IVADO, Element AI, Microsoft, Google, tout le monde investit à Montréal [en IA] et on est très chanceux d’avoir de grandes recherches faites par de grands esprits », poursuit-il.

Avec comme panélistes invités Alain Tapp, professeur titulaire au Département d’informatique et de recherche opérationnelle de l’Université de Montréal et possédant un doctorat en informatique quantique ; Vijay Sankaranarayanan, Directeur de la division analytique et de la gestion de l’information pour Americas, L&T Infotech ; et Étienne Plante-Dubé, Directeur Principal, Modélisation et Recherche chez Desjardins Groupe d’assurances générales (DGAG), la rencontre voulait donner des pistes de réponses à savoir l’impact de l’intelligence artificielle sur la société. Il a également examiné ses tendances dans le secteur bancaire et financier, ses nouveaux développements et son plus grand potentiel pour les institutions financières.

Tapp a tout d’abord présenté un sommaire d’une vingtaine de minutes expliquant les grandes lignes de l’intelligence artificielle à ce jour.

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« La plupart du temps, on dit que l’on travaille en machine learning, qui est peut-être moins sexy, mais qui est ce qui fonctionne pour l’instant, et ces outils vont peut-être nous amener vers des machines intelligentes, précise-t-il. […] Aujourd’hui, le machine learning et l’IA sont une part majeure dans plusieurs grandes industries. Google a plus de chercheurs qui publient des articles à propos de l’IA et le machine learning que si l’on combine toutes les universités canadiennes. […] La collaboration entre les industries et les universités n’est pas toujours facile, mais dans un secteur comme celui de l’IA et du machine learning, il y a un fort intérêt à collaborer et la raison, c’est que [les industries] ont beaucoup de data, et c’est intéressant pour nous [chercheurs]. ».

Il donne l’exemple d’IVADO, un partenariat de recherche entre l’Université de Montréal, la Polytechnique et le HEC Montréal, qui a reçu 213 millions de dollars, disant que le partenariat a été créé pour encourager cette interaction.’

Il a ensuite abordé les spécificités de Montréal en regard de cette technologie. « La nouvelle révolution du moment, c’est ce que l’on appelle le deep learning et c’est pourquoi Montréal a tant de succès parce que Montréal fait ce type de machine learning depuis le tout début », exprime-t-il.

Puis, la conversation a pu s’entreprendre entre les différents spécialistes. En ce qui concerne l’industrie bancaire, Sankaranarayanan pose la question : « Comment obtenir des informations pertinentes à partir de mon propre data ? C’est le principal problème que les CEO [des banques] tentent de régler », souligne-t-il.

Pour Étienne Plante-Dubé, « la clé c’est de décomposer le problème de l’intelligence [générale] en petites étapes et trouver la meilleure prochaine étape pour une organisation. Essayer d’atteindre une intelligence générale est une belle théorie, mais il y a encore beaucoup [à faire] ».

Enfin, Sachin Vyas, CEO et fondateur d’AugmentIQ Data Science, une compagnie axée sur la technologie de data, l’application et l’analyse des consommateurs, a terminé la soirée par une présentation de la plateforme MOSAIC, qui facilite la collection et l’analyse de data à l’aide du machine learning et du deep learning.